Short film “Pavillon France”
Voici le nouveau film que j’ai réalisé sur un sujet de société important mais souvent méconnu : 𝟳𝟱% 𝗱𝘂 𝗽𝗼𝗶𝘀𝘀𝗼𝗻 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗻𝗼𝘀 𝗮𝘀𝘀𝗶𝗲𝘁𝘁𝗲𝘀 𝗲𝘀𝘁 𝗶𝗺𝗽𝗼𝗿𝘁𝗲́ ! 🐟
Pendant ce temps, à l’aube, tous les jours à 𝗕𝗼𝘂𝗹𝗼𝗴𝗻𝗲-𝘀𝘂𝗿-𝗠𝗲𝗿, des hommes et des femmes se battent pour que le reste, pêché en France, soit de très grande qualité. Et si on leur donnait de la visibilité ?
Parce que 𝟮𝟬𝟮𝟱 𝗲𝘀𝘁 𝗹’𝗔𝗻𝗻𝗲́𝗲 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗠𝗲𝗿 et que le monde entier traverse une crise économique et alimentaire, nous avons voulu montrer l’engagement d’une filière toute entière : celle de la pêche. 🌊
Pas de comédiens. Pas de mise en scène. Juste la réalité de métiers exigeants, porté par 70 000 professionnels passionnés et interdépendants : une filière de la pêche unie pour nourrir les français.
Des pêcheurs qui reviennent de nuit. Des mareyeurs qui réceptionnent et préparent la marchandise. Des professionnels de criée qui font battre le cœur du marché. Des poissonniers qui mettent en valeur la fraîcheur sur nos étals.
Pour raconter leur histoire, nous avons choisi la vérité. Ce film, c'est leur voix. Leur engagement. Leur combat pour la souveraineté alimentaire de la France.
Un film né d'une urgence
Il est 3h00 du matin à Boulogne-sur-Mer. Pendant que la France dort, des hommes et des femmes sont déjà au travail. Leur mission ? Une course contre la montre pour garantir la fraîcheur exceptionnelle des produits de la mer sur nos tables. Nous nous sommes levés à 2 heures du matin pour suivre durant deux jours ces personnes qui font vivre la pêche française et ce n’était pas de tout repos ! Mais c’était le bon moment pour mettre en lumières ces travailleurs de la mer.
En effet, en juin 2025, le monde entier aura les yeux tournés vers Nice. L'UNOC – la Conférence des Nations Unies sur l'Océan – réunira chefs d'État, scientifiques et ONG pour décider de l'avenir de nos océans. Un moment historique. Mais aussi un champ de bataille médiatique où se joue le futur d'une filière entière.
Pour France Filière Pêche, c'était le moment ou jamais de prendre la parole. Pas avec des arguments techniques. Pas avec des statistiques froides. Mais avec des visages. Des gestes. Des regards.
Le constat qui fait mal
75%. C'est le pourcentage de poisson consommé en France qui vient d'ailleurs. D'autres mers, d'autres pratiques, d'autres normes.
Pendant ce temps, 70 000 professionnels français – pêcheurs, mareyeurs, criéeurs, transporteurs, poissonniers – se battent pour les 25% restants. Dans le froid, avant l'aube, avec une exigence que peu de filières peuvent revendiquer.
Ce chiffre, nous avons choisi de le mettre au centre du film.
Non pas pour déprimer le spectateur, mais pour créer un choc. Une prise de conscience. Parce qu'on ne peut pas défendre ce qu'on ne voit pas.
Un parti pris radical : la vérité, sans filtre
Pas de comédiens. Pas de mise en scène. Pas de décor reconstruit en studio.
Nous avons filmé la réalité d'une filière à Boulogne-sur-Mer, premier port de pêche français. À 5h du matin dans les criées. Sur les quais gelés. Dans les ateliers de mareyage où chaque minute compte. En rayon, où la fraîcheur se joue en quelques heures.
Le défi créatif ? Construire un film en deux temps.
Première partie : une montée en tension. On montre le travail, l'engagement, la précision des gestes. Mais progressivement, un écran noir envahit l'image de droite à gauche. Jusqu'à atteindre 75%. L'écran devient entièrement noir.
Point pivot : le silence. Le constat brutal.
Seconde partie : la lumière revient. On entend enfin la filière s'exprimer. Avec fierté. Avec détermination. Les professionnels racontent leurs innovations, leurs combats, leur rôle dans la souveraineté alimentaire du pays.
Pourquoi ce film maintenant ?
Parce que 2025 est l'Année de la Mer. Parce que l'UNOC va polariser le débat public sur l'océan. Et parce qu'une partie du discours ambiant tend à diaboliser la pêche française, en l'amalgamant avec des pratiques industrielles destructrices qui ne sont pas les siennes.
La réalité ?
60% des volumes pêchés en France le sont aujourd'hui de manière durable (contre 18% en 2000)
40 millions d'euros investis en R&D sur 13 ans
Des innovations concrètes : filets biodégradables, intelligence artificielle pour observer les bancs avant de pêcher, panneaux de chalut décollés du fond, trappes d'échappement sélectives...
La filière française ne reste pas les bras croisés. Elle innove. Elle s'engage. Chaque jour.
Une campagne globale pour un enjeu de taille
Ce film n'est qu'un élément d'un dispositif plus large :
Diffusion sur LCI et France Info
Campagne d'affichage Decaux à Nice pendant l'UNOC (portraits de professionnels)
Plan RP pour porter la voix de la filière dans les médias
Déploiement digital et réseaux sociaux
L'objectif ? Que les Français – consommateurs, décideurs, politiques – prennent conscience de ce qu'ils risquent de perdre.
Parce que faire disparaître la filière pêche française, c'est ouvrir encore plus grandes nos portes à des produits dont on ne connaît pas toujours les pratiques de production.
C'est priver notre pays d'une source d'approvisionnement en protéines de qualité.
C'est fragiliser notre souveraineté alimentaire.
Ce que j'ai appris en faisant ce film
Que la pêche française, ce n'est pas une industrie. Ce sont des entreprises à taille humaine, ancrées dans leurs territoires.
Que ces métiers sont interdépendants : si le chalutage disparaît, les criées ferment, les mareyeurs aussi, les transporteurs ne viennent plus, et le poisson frais devient un produit de luxe réservé aux zones côtières.
Que ces hommes et ces femmes sont passionnés. Qu'ils se lèvent avant l'aube par vocation, pas par hasard.
Qu'ils méritent qu'on les écoute. Qu'on les voie. Qu'on les soutienne.
Merci
Merci à France Filière Pêche pour sa confiance et pour ce parti pris authentique.
Merci à tous les professionnels de Boulogne-sur-Mer pour leur accueil, leur sincérité, et leur patience pendant le tournage.
Merci aux équipes mobilisées sur ce projet : réalisateur, chef op', monteur, mixeur, équipes RP... Vous avez transformé une urgence en quelque chose de fort.
Et n'oubliez pas : 75%, ce n'est pas une fatalité. C'est un défi qu'on peut relever ensemble.
Crédits
Agence : Agence Why
Directeur de création : Christophe Jambin
Cheffe de projet : Anne Le Naour
Production : High Sea Production
Directeur de production : Thomas Ramalingam
Régisseurs : Julien Kersaudy / Martin Pype
Réalisateur : Günther Gheeraert
Chef Opérateur : Thierry Le Mer
1er Assistant Caméra : Rémi Delvern
Electro : Alexandre CHADHA
Maquilleuse : Agathe Zuliani
Monteur : Erwan LE QUERE
Assistante post production : Manon Flebus
Étalonneuse : Marine Surblé
Post Production Son : Jules Sourzac